À chaque année, le 24 juin, les Québécoises et les Québécois
se réunissent pour fêter leur fête nationale, la Saint-Jean-Baptiste.
Mais quelle en est donc son origine ?
Cette fête prend ses origines il y a plus de 2000 ans, elle était la célébration païenne du solstice
d'été. Cette fête se célébrait le 21, mais avec l'arrivée du christianisme, on
l'a facilement assimilée à la fête de Saint-Jean Baptiste, le 24.
Avant la révolution française, la St-Jean Baptiste était une
fête très populaire en France. Dans la nuit du 23 au 24 juin à Paris, le roi de
France lui-même allumait le feu de la Saint-Jean. Une fois en terre d'Amérique,
les Français ont continués de souligner cet événement: les "Relations des
Jésuites" font allusion à cette coutume dès 1636.
Le 24 juin de cette année-là, le gouverneur de Québec,
monsieur de Montmagny, fit tirer cinq coups de canon. Les premiers feux de la
Saint-Jean en Nouvelle-France datent de 1638. Cette pratique fut amenée sur les
rives du Saint-Laurent par les premiers colons venus de France. Les feux
étaient accompagnés de danses et de chants.
C'est Ludger Duvernay, patriote et fondateur de la Société
Saint-Jean-Baptiste, qui a le premier, en 1834, fait de la Saint-Jean une fête
patriotique.
C'est le 24 juin 1880 que les Québécois entendent et
chantent pour la première fois ce qui est à l'époque l'hymne national du Canada
français: «Ô Canada». La fête demeure toutefois profondément religieuse.
En 1908, le pape Pie X proclame officiellement
Saint-Jean-Baptiste patron de la nation canadienne-française. Ainsi, dans
chaque défilé de 1842 à 1963, on retrouvait un jeune garçon aux cheveux bouclés
qui personnifiait Saint-Jean accompagné d'un mouton.
En 1925, la
législature de Québec déclare le 24 juin congé férié. En 1948, le drapeau
fleurdelysé est consacré officiellement drapeau du Québec et vient se
substituer au Union Jack britannique. Les défilés de la Saint-Jean adoptent des
thèmes qui célèbrent la grandeur du peuple et de ses héros.
Avec la révolution
tranquille des années 60, l'aspect religieux de la fête s'estompe et les
festivités deviennent patriotiques.
À la fin des années 70, la fête devient nettement politique.
Les chefs de partis souverainistes se mêlent aux festivités et à la parade et
l'indépendance nationale devient le centre de la fête.
Puis, après le référendum de 1995, la fête prend une autre
tournure. On y invite les différentes communautés culturelles du Québec à se
joindre à la majorité d'origine française pour célébrer un Québec nouveau où
chacun trouve sa place. La parade de la Saint-Jean moderne se marche aux sons
de la musique antillaise, des cornemuses écossaises et des mélodies
traditionnelles québécoises.
Comme par le passé, cette fête aux origines ancestrales a su
une fois de plus s'adapter aux nouvelles réalités du Québec contemporain.
Bonne Saint-Jean à tous !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire