Le coquelicot des Flandres et du nord de la France est le
symbole du jour du Souvenir. Il était déjà un symbole de la mort et du
renouveau avant la Première Guerre mondiale. Ses graines peuvent rester
dormantes dans le sol pendant des années, mais elles poussent en abondance
quand la terre est retournée. Quand les tirs d'artillerie commencent à secouer
la terre à la fin de 1914, les champs des Flandres et du nord de la France se
couvrent de coquelicots rouges.
La première personne à utiliser le coquelicot en symbole du
souvenir est Moina Michael, membre de l'American Overseas YMCA, qui a été
inspirée par le poème « In Flanders Fields » de John MCCRAE.
C'est en 1915, à un poste de secours canadien au nord d'Ypres
que McCrae, inspiré par la vue du champ de bataille parsemé de coquelicots,
écrit son célèbre poème :
Au champ d'honneur, les coquelicots
Sont parsemés de lot en lot
Auprès des croix; et dans l'espace
Les alouettes devenues lasses
Mêlent leurs chants au sifflement
Des obusiers.
Aussi inspirée par le poème de McCrae, Madame Anne Guérin de
France devient une ardente partisane du coquelicot en tant que symbole du
souvenir. En 1921, elle se rend en Grande-Bretagne et au Canada et persuade la
British Legion et la Canadian Great War Veterans Association (qui a été
remplacé par la Légion royale canadienne) d'adopter aussi le coquelicot comme
symbole du souvenir.
Le premier « jour du Coquelicot » a donc lieu, dans les deux
pays, le 11 novembre 1921. La première année, on achète des coquelicots
artificiels de l'organisation de Madame Guérin en France.
Cependant, en 1922, on les fabrique au Canada, et ce sont
les anciens combattants qui les distribuent. Depuis ce temps, c'est la LÉGION
ROYALE CANADIENNE, formée en 1925, qui mène la campagne du coquelicot.
De nos jours, des millions de Canadiens portent cet emblème
rouge vif en symbole du souvenir.